• Aug 17, 2025

La puissance des anti-objectifs

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L'email de cette semaine est plus court, car j'ai passé 3 jours en road trip dans le nord de la Nouvelle-Calédonie avec ma belle-famille. Les paysages sont magnifiques.

Ce sont des extraits issus de mes "journaux" quotidiens sur Telegram, que vous pouvez lire ici.

Cette semaine, on parle de ma difficulté à me fixer des objectifs (et ce que j'ai trouvé à la place), du remplacement des jobs par l'IA (des chiffres sont tombés), et de comment raconter son histoire quand elle n'est pas terminée.


La puissance des anti-objectifs

On nous pousse constamment à nous fixer des objectifs :

À l’école, on nous demande ce qu’on veut faire plus tard.

À la salle de sport, on se fixe un nombre de répétitions.

Dans son business, on se donne des objectifs de chiffre.

Mais on ne pense pas à se donner des anti-objectifs.

Ce n’est pas évident de se fixer des objectifs. La plupart du temps, on les sort de notre chapeau, un peu au hasard, pour faire bonne figure.

En revanche, c’est beaucoup plus facile de savoir ce qu’on ne VEUT PAS.

Quand je me suis lancé, je ne savais pas que je voulais créer un business de formation.

Mais je savais avec certitude que je ne voulais pas être salarié, avoir des horaires de bureaux et rester coincé à Paris.

C’est en me focalisant sur ce que je ne voulais PAS faire (mes anti-objectifs) que j’ai trouvé ma voie.

C’est difficile de savoir ce que l’on veut, mais c’est facile de savoir ce qu’on ne veut pas.

Quand j’ai acheté une grande maison secondaire à la campagne, je me suis dit que ça serait sympa d’être propriétaire d’un manoir. Ça me faisait un bel objectif.

Mais quand je l’ai eu, j’ai compris que je n’aurais pas dû me focaliser sur l’objectif, mais sur l’anti-objectif.

En réalité, je n’avais pas envie de passer mes week-ends à changer des ampoules, faire réparer la chaudière et tondre la pelouse.

Je n’avais pas envie de me créer une nouvelle liste de tâches dans ma vie, qui se remplissait plus vite qu’elle ne se vidait.

L’objectif de la maison était sympa, mais la charge mentale qui allait avec était insupportable.

Désormais, je me concentrerai davantage sur mes anti-objectifs que sur mes objectifs.

Avant de prendre une décision, je me demanderai ce que je ne veux PAS dans ma vie. Et je regarderai si cette décision est compatible.


L’IA va-t-elle créer un chômage de masse ?

C’est ce qu’on entend souvent, mais pour l’instant, aucun indicateur ne le confirme.

S’il y a eu un accroissement récent du chômage aux États-Unis, il concerne les gens qui sont moins exposés à l’IA, comme les métiers manuels.

En gros, à ce jour, le remplacement des jobs par l’IA n’a pas eu lieu.

Évidemment, on en est encore qu’au début et ça peut changer.

Mais n’oubliez pas que la plupart des acteurs de l’IA ont tout intérêt à surestimer les changements que cette techno va créer.

Les boites qui font de l’IA doivent justifier les dépenses colossales faites avec l’argent des investisseurs, et les ‘experts’ en IA doivent vendre du consulting à des cadres qui ont peur de se faire larguer.

En plus, vous aurez toujours l’air con si vous passez à côté d’une révolution. Personne ne veut être l’éditeur qui a refusé de publier Harry Potter. Du coup, on a tous tendance à surestimer les changements qui seront créés par l’IA, parce qu’on veut garder la face au cas où ils se produiraient

Mais il faut garder en tête que toute révolution a ses limites.

De mon côté, j’utilise l’IA au quotidien, mais ça n’a pas profondément changé ma vie ni ma manière d’exercer mon métier.

Je continue à lire, à écrire, à tourner des vidéos, à enregistrer des formations. L’IA me facilite la vie, mais je n’ai pas multiplié mes résultats ni divisé mon temps grâce à elle.

Source


Comment raconter son histoire quand elle n'est pas finie ?

Lu dans Show Your Work d’Austin Kleon :

Les artistes aiment bien ressortir cette phrase cliché : « Mon travail parle de lui-même », mais la vérité, c'est que notre travail ne parle pas de lui-même. Les êtres humains veulent savoir d'où viennent les choses, comment elles ont été faites et qui les a faites. Les histoires que vous racontez sur votre travail ont un impact considérable sur la façon dont les gens perçoivent et comprennent votre travail, et la façon dont les gens perçoivent et comprennent votre travail influence la valeur qu'ils lui accordent.

La valeur de votre travail, c’est donc aussi votre capacité à le raconter.

Le problème, c’est qu’on est souvent au milieu de notre histoire. Votre vie, votre carrière, vos projets ne sont pas terminés. Vous avez donc un début, mais pas de fin.

L’auteur suggère un plan en 3 actes pour raconter des histoires ouvertes :

  1. Le passé : ton parcours

  2. Le présent : ta situation actuelle

  3. Le futur : tes objectifs et comment la personne à qui tu t’adresses peut t’aider à les atteindre.

En lisant ça, j’ai réalisé que j’étais bon pour les 2 premiers actes : j’ai appris il y a longtemps à raconter mon histoire, et ça m’a beaucoup aidé.

Par contre, je suis nul pour le 3ème acte : je n’ai pas d’objectif long terme, et je me vois mal en inventer un juste pour avoir quelque chose à raconter.

Je pense que ça peut être résolu par 2 choses :

  • La vision

  • La surprise

Je ne sais pas me fixer des objectifs, mais j’ai une vision claire de ce que je veux dans ma vie et dans mon travail, et surtout de ce que je ne veux pas (cf les anti-objectifs).

Et pour le reste, je compense mon manque d’objectifs par des effets de surprises, de nouveaux projets ou de nouveaux formats qui gardent l’intérêt de mon audience.

Ça rejoint un truc auquel je crois :

Lorsque les méthodes traditionnelles ne marchent pas pour toi, c’est que c’est le moment d’inventer tes propres méthodes.


🍬 Pour vous cette semaine :

  1. Petite technique pour lire sur votre iPhone en voiture ou dans les transports sans être malade :

Allez dans Réglages → Accessibilité → Animation → Afficher les indicateurs de mouvement du véhicule → Oui

Je reviens d’un road trip de 10h passés dans le fond d’un van sur des routes de montagne. J’ai pu lire des articles et regarder des vidéos sans ressentir le moindre mal des transports. Un game-changer.

  1. J’ai adoré la vidéo : Luc Julia au Sénat, le grand n’importe quoi, de Monsieur Phi.

Elle illustre à quel point nous sommes friands de personnes charismatiques et sûres d’elles, et nous sommes prêts à accepter leurs paroles comme des vérités absolues.

La confiance en soi est un anesthésiant, qui fait baisser la garde de ses interlocuteurs.

Résultat : le discours général est pollué par des bullshiteurs professionnels, et on laisse faire. C’est agréable de les voir se faire débunker.

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