- Aug 23, 2025
Les entrepreneurs sont des chats
- Antoine BM
- Les Pépites
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Je t'écris depuis le bureau de ma chambre d'hôtel à Hong-Kong, que je visite pour quelques jours.
Cette semaine, je te partage une réflexion sur l'entrepreneuriat, et des notes de lecture issues du livre Hell Yeah or No de Derek Sivers.
Je te révèle aussi ma stratégie pour poster du contenu partout, sans équipe et en y passant moins de 2h par jour.
Je viens de lancer mon canal Instagram ! Rejoins-le pour voir mes notes de lectures.
Les entrepreneurs sont des chats.
Il y a les entrepreneurs d’intérieur et les entrepreneurs d’extérieur.
Les entrepreneurs d’intérieur vivent généralement dans le paradis fiscal du moment, dans un condo toutes options dont ils n’ont pas besoin de sortir.
Leur journée consiste à faire des allers-retours entre leur bureau, la cuisine, et pour certains, la salle de sport qui se situe quelques étages plus bas.
Leur vie tourne autour de la production. Leur but étant de maximiser le nombre d’heures passées à leur bureau, assis sur leur chaine de gamer devant 2 écrans géants.
Ils ne perdent pas de temps avec les choses futiles, comme voyager ou voir des amis. Sauf si ça peut les aider à maximiser leurs gains.
Leur existence est dédiée à leur travail et ils sont prêts à tous les sacrifices.
Les entrepreneurs d’extérieur, eux, aiment bien voir la lumière du soleil.
Ils vivent dans des endroits agréables et leur vie entière ne tourne pas autour du travail.
Ils sortent, voyagent, voient des amis, perdent du temps.
Même si leur travail peut les passionner, il n’est pas une fin en soi, mais un outil au service d’une vie de qualité.
Je me suis lancé en 2012.
À l’époque, je suivais des blogueurs qui voyageaient en Asie et partageaient leurs idées.
C’étaient de vrais entrepreneurs d’extérieur, qui n’avaient pas peur de perdre du peu de temps de travail pour vivre pleinement.
Ils m’ont transmis le goût de la liberté, du voyage, du minimalisme.
De l’entreprise au service de sa vie.
Mais les années passants, de nouveaux entrepreneurs ont gagné en popularité.
Des entrepreneurs d’intérieur, qui n’optimisent pas pour la liberté ni pour la qualité de vie, mais uniquement pour les résultats business.
Ils parlent pourtant de choses qui peuvent profiter à tous, comme l’importance de la nutrition, du sport ou du sommeil.
Mais ils en parlent comme des sportifs de haut niveaux, qui n’optimisent tout que pour un seul objectif : augmenter leurs chiffres.
Cette vision est inspirante pour certains.
Les plus compétitifs seront tentés de se lancer pour combattre dans l’arène de celui qui en fait toujours plus au prix de sacrifices toujours plus grands.
Mais je pense qu’elle en décourage aussi beaucoup.
Ceux qui, comme moi lorsque je me suis lancé, rêvent de liberté et de voyage, d’une vie plus simple, moins encombrée, moins contraignante.
Ceux qui veulent des journées équilibrées, avec du travail, du sport et des moments de détente.
Ceux qui refusent la routine du salariat et de sa machine à café, et qui veulent terminer leur journée de travail assez tôt pour profiter de la lumière du jour.
Il existe une voie pour ceux-là.
L’entrepreneuriat n’est pas une fin en soi.
C’est un outil qui nous libère du salariat et nous offre un bloc d’argile que l’on peut façonner comme on veut.
Si tu veux faire un business chiant mais rentable, qui te demande peu de temps à gérer et te laisse toutes tes après-midi libres pour faire du kitesurf, c’est possible.
Si tu veux un business qui te passionne et te permet de transmettre tes idées tout en gagnant ta vie, c’est possible aussi.
Si tu veux un business qui te permette de vivre ta journée parfaite chaque jour et d’être bien payé pour ça, c’est ce que j’ai depuis 10 ans.
Il n’y a pas de loi en entrepreneuriat.
Tu peux littéralement faire ce que tu veux, à condition de répondre à un besoin de marché.
Le terrain est à toi. Fonce.
Notes de lecture
Cette semaine, je lis Hell Yeah or No de Derek Sivers. C'est un petit livre qui rassemble des règles de vie à destination des gens qui aiment challenger les manières traditionnelles de faire les choses et écrire leurs propres règles.
Voici ce que j'ai noté :
Les actions, et non les mots, révèlent nos valeurs.
Ignore ce que disent les gens et regardent leurs actions, elles parlent pour eux.
Si tu dis que tu veux créer ta boite mais que tu n’as encore rien fait pour ça, tu ne veux pas vraiment créer ta boite.
-> Si tu voulais vraiment le faire, tu l’aurais déjà fait.
Tes actions révèlent ce que tu veux vraiment, alors :
Arrête de te mentir à toi-même, et admets tes vraies priorités
Commence à faire ce que tu veux faire, et vois si c’est vrai
Pourquoi est-ce que tu fais ?
Tu dois savoir pourquoi tu fais ce que tu fais.
La plupart des gens ne savent pas. Ils se contentent de suivre le rythme.
Mais sur ton lit de mort, tu ne veux pas avoir le regret d’avoir mené une vie qui n’était pas la tienne.
Si tu diffuses ton énergie pour faire un peu de tout, tu es tout le temps en conflit avec toi-même.
Savoir pourquoi tu fais ce que tu fais te permet d’optimiser pour cet objectif. Par exemple :
Pour l’argent
Pour la liberté
Pour la gloire
Pour la famille
Ex : Ceux qui font vraiment beaucoup d’argent à Hollywood ne sont pas les acteurs, mais les producteurs. Parce qu’ils optimisent pour l’argent en profitant du fait que les acteurs optimisent pour la célébrité.
Certains diront toujours que tu as tort.
Tu optimises pour ton truc, et d’autres gens optimisent pour d’autres trucs.
Selon leurs critères, tu as tort, et ils te le diront.
Ex : Si tu n’optimises pas pour l’argent, on dira que tu es inconscient. Si tu optimises pour l’argent, on dira que tu es cupide.
-> C’est pour ça que tu dois bien connaitre tes préférences, pour ne pas te laisser influencer.
Copie tes concurrents.
Tu aurais adoré écrire cette musique ? Copie-là.
Ce business dont tu aurais aimé avoir l’idée ? Copie-le.
Pourquoi ? Parce que nous sommes des miroirs déformants.
-> Ton imitation va être très différente de l’originale. Peut-être encore mieux.
« Avant, je croyais que tout ce que je faisais devait être original à 100 %. Mon ancienne entreprise avait un concurrent qui proposait des terminaux de paiement par carte bancaire aux musiciens. Les clients me disaient à quel point ils appréciaient ce service et me confiaient même qu'ils aimeraient que nous le proposions aussi. Mais copier le concurrent me semblait hors de question. Il m'a fallu beaucoup de temps pour ravaler ma fierté et réaliser que j'aurais rendu service à mes clients en imitant cette idée. Je l'ai donc copiée, et cela a été l'une des meilleures décisions que j'ai jamais prises. Ces petits terminaux de paiement ont rapporté plus de 8 millions de dollars à des milliers de musiciens. »
Le toi public n’est pas toi
Ne sois pas offensé lorsque l’on critique ton travail.
Les gens ne te connaissent pas. Ils écoutent 30 secondes de ta vidéo et postent une insulte en commentaire. Leur réaction n’a rien à voir avec le « vrai toi ».
-> C’est comme si tu regardais un personnage de jeu vidéo se faire attaquer. C’est amusant à regarder, ça fait partie du jeu, et ça n’a rien de personnel.
Les commentaires, c’est juste un feedback sur quelque chose que tu as créé. Regarde-les en tant qu’observateur, comme feedback sur la marque que tu as créée, sur ce que tu as choisi de montrer, pas sur toi.
Tu peux alors les utiliser pour modifier l’image publique que tu as créé.
Mais rappelle-toi que le toi public, ce n’est pas toi.
Un grand oui ou un non
Nos vies sont remplies de médiocrité, parce qu’on dit oui à des choses dont on n’a pas vraiment envie.
En étant occupé à réagir aux opportunités qui se présentent, on rate ce qui est grand. La solution est de dire oui à moins de choses.
→ Dis non à presque tout
Ça libèrera ton temps et ton esprit pour les choses importantes.
Dire non rend les oui plus puissants.
Ne fais presque rien, mais ce que tu fais, fais-le jusqu’au bout.
Tu n’as pas besoin d’être utile à tout prix
Pendant les 20 dernières années, Derek Sivers était obsédé par être utile.
Toutes ses décisions venaient de ça : comment je peux être le plus utile au plus de personnes possible aujourd’hui ?
Mais à cause de ça, il a arrêté de faire les choses pour le plaisir, comme la musique, ou l’apprentissage de langues.
Depuis peu il s’autorise à faire des choses inutiles, sans objectif particulier.
Désormais, il n’est plus l’outil de personne.
Être un penseur lent
Lorsque l’auteur se trouve dans un débat, il dit « je ne sais pas ».
Ses idées lui viennent le lendemain, car c’est un penseur lent.
Lorsqu’on veut l’interviewer, il demande qu’on lui envoie une partie des questions une semaine à l’avance pour qu’il puisse y penser et donner des réponses intéressantes.
« On dit que la première réaction est la plus honnête, mais je ne suis pas d'accord. La première réaction est généralement dépassée. Soit c'est une réponse que vous avez trouvée il y a longtemps et que vous utilisez désormais sans réfléchir, soit c'est une réaction émotionnelle instinctive à quelque chose qui s'est produit dans votre passé. »
C’est ok.
Quand on te pose une question, tu peux répondre « je ne sais pas ». Et revenir plus tard avec une réponse.
Abandonner ce que tu aimes
On quitte ce qu’on n’aime pas, mais on peut aussi quitter ce qu’on aime.
Si on se sent pris dans une addiction, que quelque chose devient indispensable à notre vie, on peut la challenger et prouver son indépendance.
Par exemple, l’auteur a quitté les USA alors qu’il s’y sentait bien, pour aller s’installer en Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, il n’a aucun regret.
On peut aimer ce qu’on abandonne, mais aimer encore plus notre capacité à changer.
Mon système pour poster du contenu partout
Dans l’avion, j’ai réfléchi à un système de création de contenu basé sur l’input et l’output.
Le problème quand on crée du contenu, c’est de trouver des idées tous les jours. Il y a simplement des matins ou l’on n’est pas inspiré, ou l’on n’a pas envie.
L’idée est de chercher la matière à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur. D’ajouter un « input », c'est-à-dire une « entrée » d’information externe.
Au lieu de créer une habitude de création, on crée une habitude de consommation, et la création en découle.
Ça peut être plein de choses.
Dans mon cas, ce qui m’enrichit le plus est la lecture : 30 minutes chaque matin à lire un livre ou des articles suffisent pour me donner des idées.
J’en tire des idées de contenus et des notes de lectures, que je peux partager directement sur mon canal Instagram. C’est mon « daily dispatch ».
Une fois que j’ai terminé un livre, je rassemble mes notes et j’en fait un résumé dans une vidéo longue sur YouTube.
Chaque semaine, je prends mes notes les plus intéressantes et je les rassemble dans une newsletter que j’envoie à ma liste.
Ça fait un système qui me permet à la fois de poster du contenu chaque jour sans avoir à me forcer, mais aussi de trouver des idées de Reels, de formats longs et de newsletters.
C’est un système écologique qui part d’une habitude simple : lire 30 minutes chaque matin.
Tous les créatifs devraient avoir lu ce livre
J'ai posté un nouveau résumé de livre sur YouTube, et si tu es une personne créative, ça devrait te plaire : https://youtu.be/HWfTDw1Mbv4
C'est tout pour cette semaine.
À très vite,
Antoine